covid-19 : point 17 mars 2020

Mise à jour des informations : 

 

Deux réunions téléphoniques ont été menées ce jour. La première orchestrée par FranceAgriMer en présence de tous les maillons de la filière ce matin, une seconde en format restreint à la production en présence des organisations de producteurs et des comités des pêches avec la Direction des Pêches (DPMA).

Vous trouverez ci-dessous un courrier commun des OP et du CNPM qui est transmis à la commission européenne.

 

La DPMA a sollicité la commission européenne afin d’utiliser la mesure dite « Arrêts Temporaires » du FEAMP dans le cadre de la crise sanitaire. Cette mesure avait déjà été envisagée l’année dernière en cas de Brexit dur. La DPMA nous a indiqué que les gouvernements espagnols et irlandais ont relayé la même demande.

Elle a par ailleurs insisté sur le fait que cette mesure devait être une mesure d’ajustement de la production et qu’un approvisionnement devrait perdurer pour les besoins alimentaires.

Cependant, les représentants professionnels ont fait savoir que :

  • compte tenu des prix moyens constatés sous les criées ces 2 derniers jours, on ne pouvait pas mobiliser de navires sur des rotations sans leur garantir une retombée économique ;
  • le niveau d’activité du mareyage et le maintien des employés de marée est incertain.

D’après la DPMA, le retour de la commission européenne est attendu dans les prochains jours sur la mise en œuvre d’arrêts temporaires.

OPN

 

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Note envoyée à la Commission Européenne par les OP françaises et le CNPM :

 

Dans la cadre de la crise sanitaire mondiale du COVID 19, la pêche européenne est prête à assurer son rôle pour assurer la continuité alimentaire des populations en produits frais.

Pourtant, les mesures importantes de confinement prises dans plusieurs Etats Membres et notamment en France, entrainent une réduction importante du nombre d’acheteurs et de marchés. L’engorgement du marché et la chute des prix sur l’ensemble des produits de la pêche ne permet plus aux entreprises d’atteindre leur seuil de rentabilité et les oblige à rester à quai. Ces mesures vont engendrer des modifications profondes dans la consommation des produits de la pêche et donc influer en cascade sur le maintien de l’activité des différents maillons de la filière.

Dans ce contexte, il est nécessaire d’assurer de la visibilité aux entreprises de pêche afin d’essayer d’organiser la production pour répondre à la demande alimentaires des citoyens sans compromettre la viabilité économique des entreprises.

Parallèlement l’activité des navires européens de pêche qui escalent hors de l’Union, est également empêchée par la multiplication des fermetures de frontières au niveau mondial qui déjà ne permet plus d’assurer la relève des équipages.

Ainsi, en priorité, nous demandons que le mécanisme des arrêts temporaires prévus à l’article 33 du règlement « FEAMP » (UE) n°508/2014 puissent être étendu au cas des crises sanitaires majeures, et ce pour tous les navires européens. Le FEAMP devrait aussi être amendé de manière à réintégrer les dispositifs d’aides au stockage (article 67 du FEAMP accompagné par l’ex article 31 du règlement OCM n°1379/2013), en adaptant les mécanismes à la situation particulière des marchés.

Par ailleurs, afin de pouvoir envisager des aides aux entreprises adaptées, les aides dites « de minimis » devraient être temporairement déplafonnées. A cette fin nous suggérons que le règlement (UE) n° 717/2014 de la Commission soit modifié en ce sens.

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