Restitution des projets CENOPAC : projet IPREM

Le 20 mars dernier était organisée une demi-journée de restitution des projets montés dans le cadre du Centre Normand de la Pêche, de l’Aquaculture et des Cultures marines (CENOPAC) entre 2019 et 2022. L’événement s’est déroulé en présence de Mme Eudier, Vice-Présidente en charge de l’agriculture, de la pêche et de la forêt de la Région Normandie.

Les projets développés pour les secteurs de la pêche, de la transformation, de l’aquaculture et des cultures marines ont été présentés. Parmi eux, le projet IPREM (Impact des engins de Pêche sur les fonds marins et la Résilience Ecologique du Milieu), initié par les professionnels de la pêche de Normandie (Organisation des Pêcheurs Normands, Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de Normandie, Normandie Fraîcheur Mer) et des Hauts-de-France (FROM Nord) avec l’appui de structures scientifiques (Ifremer, Laboratoires BOREA et M2C, Cellule de Suivi du Littoral Normand), avait pour objectif de faire un état des lieux bibliographique de l’impact des arts traînants en contact avec le fond marin sur les communautés et habitats benthiques spécifiques aux eaux de la Manche, en lien avec les besoins des professionnels d’atténuer ces impacts.

Le fort hydrodynamisme de cette mer peut conférer une résistance plus forte aux communautés benthiques présentes. Cela pourrait expliquer qu’au fil des années, il n’a pas été observé de grands changements au niveau des habitats. Cependant, il faut prendre en compte que la Manche est un bassin très anthropisé, en variété et nombre d’activités, et intensément pêchée depuis des dizaines d’années. Les communautés présentes reflètent alors les assemblages d’espèces ayant pu résister à cette pression de pêche élevée. Ce projet a permis de conclure que l’effort de pêche est indéniable en Manche mais que la quantification de ses effets demeure encore incertaine. L’information manque sur l’état de référence des habitats, et les niveaux jusqu’auxquels les communautés benthiques de la Manche sont résistantes et résilientes à l’intensité de pêche ne sont pas connus. En effet, les seuils au-delà desquels les écosystèmes pourraient subir des dommages irréversibles ne sont pas identifiés à ce jour.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats présentés dans le rapport d’études du projet, consultable en cliquant sur le lien suivant : Effets des engins de pêche sur les fonds marins de Manche-Est et du golfe normand-breton ainsi qu’en téléchargeant la présentation du projet diffusée lors de la restitution : Présentation Projet IPREM – Restitution CENOPAC.

Par ailleurs, les présentations des autres projets menés dans le cadre du CENOPAC sont disponibles à l’adresse suivante : Restitution des projets CENOPAC – CENOPAC

Bonne lecture !

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